dimanche, octobre 14, 2007

Reprise de risque

L'approche de certaines échéances peu agréables (la quarantaine, une période d'éloignement pour combattre la maladie de la jeunesse), les heureux souvenirs qui s'estompent, les souvenirs malheureux qui reviennent, l'amour perdu, voilà autant de choses qui me font reprendre la plume, que j'avais posée dans l'attente de je ne sais quelle réponse à mes questions.

Je n'ai pas été tant malheureux dans mes prédictions au sujet du Liban: la crise continue. Voilà au moins une chose que j'aurais réussie. Simultanément, peut-être est-ce l'expérience qui pointe le bout de son nez, je comprends de mieux en mieux les gens, surtout certaine que j'ai tant désirée et que j'ai pourtant déçue. Ce pays me manque.

Si je suis libéral, c'est avant tout par respect. Le libéralisme, c'est le respect de la personne humaine, de la vie, de la vérité. On est libéral lorsqu'on respecte les autres personnes, leurs vies, leur liberté et leurs biens. En fin de compte, les idéologies alternatives au libéralisme s'expriment par le mépris des autres, la haine, le mensonge, la négligence.

Mais le libéralisme n'est pas suffisant. Il y a eu récemment plusieurs débats sur liberaux.org à ce sujet. Le libéralisme est une théorie des rapports entre les êtres humains mais il ne dit pas ce que chacun d'entre nous doit être. "Le libéralisme est une idéologie modeste, c'est pour cela qu'il n'est pas séduisant." a écrit melodius.

Pour aimer quelqu'un, il ne suffit pas de le respecter. Il faut aussi éprouver envers cette personne la responsabilité de la rendre heureuse.

Mais le libéralisme ne dit rien à ce sujet. C'est pourquoi les idéologies alternatives au libéralisme ont tant de succès: elles promettent l'amour et la réussite, quitte à mentir. Le libéralisme, lui, dit la vérité mais ne promet rien. Il est condamné à ne jamais être aimé s'il ne se transfigure pas en quelque chose de plus grand que le respect.

Qu'il me soit permis, dans la seconde partie de ma vie, de faire mieux que dans la première.