dimanche, octobre 14, 2007

Reprise de risque

L'approche de certaines échéances peu agréables (la quarantaine, une période d'éloignement pour combattre la maladie de la jeunesse), les heureux souvenirs qui s'estompent, les souvenirs malheureux qui reviennent, l'amour perdu, voilà autant de choses qui me font reprendre la plume, que j'avais posée dans l'attente de je ne sais quelle réponse à mes questions.

Je n'ai pas été tant malheureux dans mes prédictions au sujet du Liban: la crise continue. Voilà au moins une chose que j'aurais réussie. Simultanément, peut-être est-ce l'expérience qui pointe le bout de son nez, je comprends de mieux en mieux les gens, surtout certaine que j'ai tant désirée et que j'ai pourtant déçue. Ce pays me manque.

Si je suis libéral, c'est avant tout par respect. Le libéralisme, c'est le respect de la personne humaine, de la vie, de la vérité. On est libéral lorsqu'on respecte les autres personnes, leurs vies, leur liberté et leurs biens. En fin de compte, les idéologies alternatives au libéralisme s'expriment par le mépris des autres, la haine, le mensonge, la négligence.

Mais le libéralisme n'est pas suffisant. Il y a eu récemment plusieurs débats sur liberaux.org à ce sujet. Le libéralisme est une théorie des rapports entre les êtres humains mais il ne dit pas ce que chacun d'entre nous doit être. "Le libéralisme est une idéologie modeste, c'est pour cela qu'il n'est pas séduisant." a écrit melodius.

Pour aimer quelqu'un, il ne suffit pas de le respecter. Il faut aussi éprouver envers cette personne la responsabilité de la rendre heureuse.

Mais le libéralisme ne dit rien à ce sujet. C'est pourquoi les idéologies alternatives au libéralisme ont tant de succès: elles promettent l'amour et la réussite, quitte à mentir. Le libéralisme, lui, dit la vérité mais ne promet rien. Il est condamné à ne jamais être aimé s'il ne se transfigure pas en quelque chose de plus grand que le respect.

Qu'il me soit permis, dans la seconde partie de ma vie, de faire mieux que dans la première.

dimanche, juillet 30, 2006

Le virus Hezbollah a encore frappé.

Le virus Hezbollah se traduit par une forte diminution des capacités cognitives du cerveau humain. Dans les différentes réactions politiques à l'actuelle opération militaire d'Israël au Liban, il y a un symptôme de cette maladie, qu'il me paraît nécessaire de traiter en urgence.

Beaucoup d'hommes politiques, même parmi ceux qui sont carrément opposés aux bombardements des civils libanais, font état du "droit d'Israël à se défendre". Aucun homme politique occidental ne parle du "droit du Hezbollah à se défendre" lorsque les roquettes Katiusha tombent sur le territoire d'Israël. Pourquoi? Y a-t-il une différence philosophique majeure qui fait qu'Israël, un état de plusieurs millions d'habitants, a le droit de se défendre et pas le Hezbollah, une organisation soutenue par un très grand nombre de Chiites libanais?

Qu'est-ce que l'état d'Israël? Un état est une organisation politique qui exerce le monopole de l'usage de la force sur un territoire géographique donné. Où l'on voit que le fondement de la notion d'état réside dans la force. Israël est aussi une démocratie, en simplifiant un état supposé respecter les droits fondamentaux de ses citoyens et où la majorité de la population exerce le pouvoir par l'intermédiaire de représentants élus.

Si l'on applique ces définitions au Hezbollah, force est de constater (comme l'on dit dans les milieux autorisés) que le Hezbollah est également un état démocratique. Le Hezbollah contrôle militairement et politiquement l'ensemble du Sud-Liban (un territoire certes ridiculement petit mais comptant néanmoins plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'habitants). En outre, les mêmes élections libanaises de 2005 qui amenèrent au pouvoir la coalition anti-syrienne et le premier ministre Fouad Saniora tant vanté par Condoleezza Rice, ont également permis à 14 députés du Hezbollah d'entrer au parlement, témoignant du large soutien démocratique de la population du Sud Liban et d'une bonne partie de Beyrouth. Ces élections sont d'ailleurs supposées avoir fondé la "jeune démocratie libanaise" tant vantée par les journaux anglo-saxons (comme si le Liban avait attendu l'intervention des Etats-Unis dans la région pour devenir démocratique). Le Hezbollah se distingue aussi des organisations terroristes habituelles par ses nombreuses activités politiques, par exemple la création d'hôpitaux ou d'écoles au Sud Liban.

Mais, me direz-vous, le Hezbollah est aussi une organisation terroriste. Ne bombarde-t-elle pas des civils innocents, les tuant et les blessant par dizaines, dans l'espoir d'infléchir la politique de l'état d'Israël? Si vous pensez qu'il s'agit là d'une différence philosophique majeure avec Israël, alors je vous rappelle quelques "vérités dérangeantes" (d'après le titre d'un article de Guy Sorman, un défenseur invétéré d'Israël):
-l'état d'Israël a été fondé en grande partie grâce au terrorisme juif contre les autorités britanniques et contre la population civile palestinienne,
-le Hezbollah a été fondé en 1982 en réaction aux exactions commises par l'armée d'Israël au Sud Liban,
-aujourd'hui encore, l'état d'Israël bombarde des civils, les tuant et les blessant par centaines, dans l'espoir d'infléchir la politique d'autres états, notamment l'Autorité Palestinienne et l'état libanais, deux états démocratiques amis voire soutenus par d'autres états démocratiques (l'Union Européenne et les Etats-Unis, pour ne pas les nommer).

En résumé, si l'on applique les différents critères caractérisant une organisation politique terroriste, nul doute que l'état d'Israël les respecte tous.

Mais alors, si l'état d'Israël et le Hezbollah ne diffèrent pas sur les plans politiques et terroristes, au moins l'un (Israël) est-il reconnu par la communauté internationale tandis que les soutiens du Hezbollah parmi les états se réduisent à la Syrie et à l'Iran. De fait, c'est la seule différence philosophique majeure entre le Hezbollah et Israël: l'existence d'Israël est reconnue par ses pairs.

Il ne faut pas chercher ailleurs pourquoi les hommes politiques parlent du droit d'Israël à se défendre: dans leur bouche, il s'agit en fait du droit d'un état à se défendre. Lorsque les hommes politiques parlent d'Israël, ils pensent à l'état d'Israël, pas au territoire géographique ou sa population.

Pourquoi qualifié-je cette opinion de maladie? Parce que cette idée qu'une organisation politique a le droit de se défendre est fondée sur la confusion mentale entre pays, état et nation, une confusion que je n'ai de cesse de dénoncer, ces trois notions étant notablement différentes. Un pays est une zone géographique donnée, avec ses habitants, ses infrastructures, son économie, sa ou ses cultures. Un état est une organisation politique qui exerce le pouvoir sur un pays. Une nation est l'union d'un pays et d'un état. Confondre les trois, c'est une métonymie qui ne fait qu'appauvrir la langue et le débat.

Les individus ont le droit de se défendre, car toute personne a le droit de vivre. Par exemple, il est certain que les Israéliens bombardés par les roquettes du Hezbollah ont le droit de s'en défendre. Par extension, il se déduit qu'une association de personnes libres a le droit d'organiser sa défense. Et c'est là que le bât blesse: l'état d'Israël n'est pas une assocation libre des citoyens israéliens. De nombreux Juifs citoyens d'Israël sont fermement opposés aux bombardements du Liban et à la mort de centaines de civils libanais (ces personnes font d'ailleurs honneur à leur pays, mais c'est un autre débat). Les ressources de ces personnes, notamment les impôts qu'ils paient, sont utilisés contrairement à leur volonté par les politiciens israéliens. Notons aussi que l'état d'Israël touche plusieurs milliards d'aides de la part des contribuables américains et que 20% de son budget de défense est pris en charge par Washington. Ce qui signifie que les politiciens israéliens ont en fait ranconné leurs citoyens et les contribuables américains, par Washington interposé, afin de réaliser leurs propres objectifs, avec lesquels seule une partie de la population israélienne est pleinement d'accord.

L'état d'Israël n'a donc pas plus de droit de se défendre qu'une personne n'a le droit de voler son voisin afin de s'acheter un fusil. Le "droit d'Israël à se défendre" n'est rien d'autre que le droit d'un voleur à continuer à pratiquer ses larcins, une fiction étatiste de plus.

mercredi, décembre 21, 2005

Tu mangeras quand tu seras un bon citoyen.

En discutant sur liberaux.org, qui est devenu mon repaire et repère préféré, je me suis dit que l'étatisme, dans toutes ses variantes, socialisme, néolibéralisme, néoconservatisme, communisme, tiers-mondisme, est une forme d'infantilisation, de condescendance, voire un racisme inversé. Je vais essayer de vous faire comprendre ce que je veux dire.

Il y a quelques temps, j'ai vu une affiche qui m'a profondément choqué. Je crois bien que c'était une campagne d'affichage du PNUD, le Programme des Nations Unies pour le Développement. Il s'agissait d'un Noir, manifestement Africain et visiblement dans la misère. C'était du moins ce que son expression dépitée semblait vouloir signifier. Le slogan de cette affiche était: "Tu mangeras quand tu seras compétitif". C'était une critique masquée du libéralisme et du libre-échange, se réduisant pour l'inventeur de ce slogan à l'idée que seuls les plus compétitifs mangent à leur faim, les autres étant réduits à poser sur des affiches pour que les riches puissent leur faire l'aumône. L'alternative à ce libéralisme triomphant était bien évidemment un programme d'aide. Je dois dire que je ne suis pas sûr que cette affiche était l'oeuvre d'une organisation étatique. Il pouvait s'agir d'une ONG ou peut-être même d'une association ne touchant pas un sou de l'état. Mais elle m'a fait comprendre le ressort de l'action étatique.

Ne remarquons même pas que le slogan de cette affiche est complètement faux, que l'agriculture africaine est très compétitive et que c'est au contraire l'agriculture et des pans entiers de l'industrie européenne qui ont besoin de subventions, de barrières douanières et de protections en tous genres pour continuer à supporter la concurrence des "pays à faible coûts de main d'oeuvre" (comprendre "pays plus compétitifs que nous"). Ne remarquons pas que les famines s'expliquent non par le libre-échange, mais souvent par l'intervention d'un état: dumping agricole, guerre, famine organisée, corruption, détournement des aides, etc...

Demandons-nous simplement ce que cette affiche nous dit des personnes qui ont rédigé ce slogan et qui le croient vrai.

D'après ces tristes sires, ce pauvre Africain n'est pas assez compétitif pour pouvoir se nourrir correctement. Dans ce cas, pourquoi a-t-il choisi la profession qu'il exerce? S'il ne peut même pas se nourrir en exerçant ce travail, pourquoi ne change-t-il pas de métier, pour exercer une autre profession qui lui rapportera plus d'argent? Il n'y a que deux réponses possibles. La première est qu'il y a effectivement des emplois mieux payés dans son pays mais cette personne n'est pas suffisamment douée pour les exercer ou n'est pas capable de déterminer où se trouve son intérêt. C'est une personne peu qualifiée, peut-être même est-ce un idiot congénital. L'autre réponse possible est que cet Africain exerce ce métier parce qu'il n'a pas le choix, plus précisément, il n'a rien trouvé de mieux à faire que cette activité misérable. Dans les deux cas, puisque le mieux qu'il a pu trouver ne lui permet même pas de se nourrir, il faut que l'homme blanc, riche, intelligent et gras sorte son porte-monnaie pour lui faire l'aumône. En résumé, l'idée que cet Africain n'est pas compétitif et qu'il faut lui payer à manger équivaut à infantiliser cette personne, en lui niant la capacité de se sortir d'affaire toute seule, comme un parent qui dirait à son enfant: "Tu comprendras quand tu seras grand". Et encore, je reste gentil, le terme de racisme inversé ne me paraît pas extravagant pour qualifier une telle illusion de supériorité condescendante.

Prenons maintenant l'exemple du marxisme. Le marxiste tient un raisonnement similaire, à l'endroit du prolétaire cette fois-ci. L'analyse marxiste du monde, c'est la théorie de la plus-value, à savoir que le capitaliste est un exploiteur qui paie ses ouvriers moins cher que la valeur réelle du travail qu'ils fournissent. Pourquoi les ouvriers ont-ils accepté de se faire exploiter? Ou bien, grands enfants qu'ils sont, ils ont accepté ce travail dans l'ignorance de leur propre exploitation, ou bien ils n'avaient pas le choix, ce qui prouve que laissés à eux-mêmes, ils n'aboutissent qu'à se faire exploiter. Dans les deux cas, la solution à leur problème, c'est "l'appropriation collective des moyens de production", une intervention de l'état pour mettre fin à leur ignorance et à leur malheur. On retrouve ici le thème de "Vous êtes des enfants ignorants et faibles mais moi, je sais comment vous aider car je suis tellement plus intelligent que vous que j'ai déjà calculé tout cela".

Un dernier exemple d'intervention étatique est à nouveau de la même engeance: la lutte contre le chômage, si bien incarnée par les aides aux entreprises en difficulté ou l'action de l'état contre les délocalisations. Peu importe que ces interventions soient complètement à côté de la plaque, car le chômage résulte de la faiblesse de la création d'entreprise en France et n'a rien à voir avec les licenciements et les délocalisations, qui ne sont pas pires que dans les autres pays. Ce qui compte, c'est ce que ces actions révèlent de l'étatiste. Réfléchissons un peu en prenant l'exemple d'une entreprise en difficulté, qui menace de licencier plusieurs centaines de personnes. Craignant pour sa réélection, l'homme politique local obtient des subventions de l'état, prélève sur le budget de fonctionnement de son administration et verse une somme conséquente à cette entreprise, ce qui lui permet de continuer son activité, au moins jusqu'à la prochaine alerte, après les prochaines élections. Pourquoi un investisseur ou un groupe d'investisseurs n'a-t-il pas fait la même chose? Comment se fait-il que le patron de l'entreprise n'ait trouvé personne pour remettre de l'argent dans son capital? Pourquoi les salariés de l'entreprise eux-mêmes n'ont-ils pas rassemblé la somme nécessaire? Le message de l'homme politique est ici: "Moi, l'homme politique local, je sais mieux que vous, patron incompétent, investisseurs ignares et bêtes salariés ce qui est bon pour votre entreprise, votre capital, vos emplois".

Je pourrais ainsi multiplier les exemples. L'idée centrale de l'étatisme est que quelqu'un, quelque part dans un ministère ou une administration, sait mieux que vous ce qui est bon pour vous-même. Cette personne a fait l'ENA, a été élue, a la science infuse et souvent, ce sont les trois options en même temps! Etant tellement supérieure, elle se permet de vous traiter de haut, de vous abreuver de conseils, voire même de vous asperger d'argent, telle un milliardaire et ses bonnes oeuvres.

Lorsque vous étiez un enfant, vous vous disiez que vos parents, plus expérimentés au point que ce sont eux qui payaient pour vous, savaient mieux que vous-même ce qui vous convenait. Encore respectaient-ils un minimum vos choix et ne vous imposaient-ils pas de prendre des cours de danse si vous préfériez faire du judo, par exemple. Comment justifier qu'un autre adulte puisse vous imposer un choix en prétendant savoir mieux que vous ce qu'il vous faut? C'est pourtant ce que fait l'étatiste, sous des prétextes divers et variés, toujours en vous infantilisant car lui a la solution du problème où vous vous êtes bêtement fourré. "Vous comprendrez quand vous serez enfin devenus adultes". Là est le message suprême de l'étatiste.

vendredi, décembre 09, 2005

Jeunes à l'exterieur, vieux en dedans, voici les hommes politiques

En écoutant Breton et DSK deviser sur la dette, je me suis fait une réflexion. Telle le portrait de Dorian Gray, la dette est le secret des hommes politiques: un visage horrible qu'ils ne doivent montrer à personne car il porte les stigmates du vieillissement de leur politique, alors qu'ils la voudraient toujours nouvelle, toujours jeune.

Grâce à la dette, les étatistes ont pu donner l'illusion qu'ils étaient modernes, dans le vent. Vive l'école publique, vivent les services publics, vivent les acquis sociaux! Vous les libéraux, vous êtes archaïques avec votre étalon-or, vos libertés économiques, votre volonté de toujours réduire l'Etat pour payer moins d'impôts. Ce sont là de vieilles théories du XIXème siècle. Le libéralisme, c'est totally has been, coco! L'état démocratique a le devoir moral de s'occuper de tous, même si ça coute cher. On paiera plus tard. Le crédit, c'est moderne! Tout le monde s'endette pour pouvoir consommer. Consommer, ça crée des emplois et en plus cela prépare l'avenir.

Voilà que le visage hideux de Dorian Gray, en version vieux, se fait jour. Tel un pacte de sang signé avec le Diable, la dette se rappelle au bon souvenir de ses bienfaiteurs. Et l'homme politique doit trouver une solution pour faire disparaître son mauvais double. "Il faut dire la vérité aux Français", prévient Breton. "Il faut réduire les déficits", annone DSK. Cela ressemble nettement à du radotage. Tant d'hommes politiques se sont succédés en promettant de dire la vérité et de réduire les déficits! Eclatante de jeunesse à l'écran, cette politique est en fait vieille à l'intérieur.

Mais la démocratie a ses nécessités. Les journalistes du service public n'ont pas envie de voir se réduire les subventions à France Télévisions. Qui sait, on pourrait leur sucrer leurs tickets de cantine ou leur place de parking. C'est vrai, ce n'est pas toujours aux mêmes de se sacrifier, quoi! Alors laissons le faux-jeune DSK présenter son programme. "Il faut créer de nouveaux services publics, par exemple pour la petite enfance." Ha ha ha, sacré DSK, toujours le mot pour rire! C'est vrai que l'on manque de services publics. Entre la maternité et l'école maternelle, il y a encore un certain laps de temps où le futur citoyen, dûment muni des ses couches-culotte, n'est pas complètement pris en charge par l'état. Une question brûle peut-être les lèvres du journaliste: "pourquoi faire et surtout, comment le financer? Puisque l'on vient de vous dire que l'état est déjà surendetté?" Mais le journaliste de France Télévisions est un vieux briscard qui sait s'écraser devant son futur maître. Alors il sourit d'un air entendu: "Un service public de la petite enfance? Comme c'est original, comme c'est jeune, comme cela va favoriser la natalité". On paiera plus tard, quand ces futurs citoyens d'élite, si bien préparés par un état prévoyant, seront enfin devenus productifs.

Pour réduire les déficits d'ici là, DSK a tout de même prévu d'augmenter les impôts. "Et les impôts, cela finance les services publics, donc c'est bon pour la croissance", nous dit-il. Plus on paie des impôts, mieux c'est? Hmmm, nous avons un doute. Mais ce n'est pas grave, DSK, les impôts aussi on les paiera plus tard. Après tout, arrivé à un certain âge, on est en droit de dire: après nous, le déluge!

jeudi, avril 14, 2005

Grasping at straws.

Quite frankly, the capacity of some supposedly super-intelligent Americans to gleefully gobble anything from the Bush administration never ceases to amaze me.

As we are now hearing, the whole story of the Iraq war was to bring democracy to the Middle-East. Forget about the weapons of mass destruction and the links to Al Qaeda. We misunderstood what President Bush had been saying all along. Now, we have to go back to Bush's speeches anre re-read them. We shall be enlightened and see that his strategic goal had been to bring democracy to Iraq all along.

Hogwash!

Bush and his cronies might have mentioned democracy and freedom as advertising slogans, but they were never stated as primary objectives of the Iraq invasion. For a very simple reason: it is not the duty of the American state to deliver democracy to other countries. The duty of the American administration is to protect American citizens, not Iraqis.

I shall now refer you to the Presidential letter dated March 19th 2003, which informed Congress of Bush's decision to authorize the use of force on Iraq. Does it mention delivering democracy? Absolutely not. The two main reasons for invading Iraq are clearly stated: to put an end to the threat of weapons of mass destruction onto the USA and to act against Al Qaeda and the terrorists responsible for September 11th.

The fact is that these two reasons proved false later on and now Bush has to find other explanations for maintaining U.S. forces in Iraq. That's why his supporters are now grasping at straws to support the ridiculous idea that the primary objective of the war was to "deliver democracy to the Middle-East".

samedi, avril 09, 2005

Hangover of sovereignty

Après plus de deux mois de palabres et de tergiversations, les élections irakiennes ont fini par produire un président, Jalal Talabani, et un premier ministre, Ibrahim Jaafari.

L'annonce de cet événement fut marquée par un signe précurseur que cet embryon de gouvernement restera à tout jamais divisé: Jalal Talabani fut incapable de se souvenir du nom du premier ministre.

Cette division et l'instabilité gouvernementale qui en résulte se traduira par l'incapacité à gouverner et à instaurer même un semblant d'ordre. Déjà, l'United Iraqi Alliance, qui a gagné les élections avec 48% des voix, a renoncé à demander un calendrier de retrait des troupes de la coalition, qui était pourtant l'un des principaux points de son programme. Même les Chiites, largement majoritaires, auront besoin des soldats américains pour se maintenir au pouvoir.

L'impuissance politique est, comme souvent, inévitable.

mercredi, mars 09, 2005

U.S. Army: incompetence or lying? Maybe both.

Chicken-hawks are so blinded by the smell of defeat that they are no longer able to read their own language.

Where did Sgrena say that 300 bullets actually hit the car she was in? She said that 300-400 bullets were shot and that a rain of fire and bullets hit them. This is not inconsistent with the report from the U.S. Army: warning shots fired in front of the vehicle. A machine gun will easily fire well in excess of 500 bullets per minute. In 15s as reported, a single machine gun could have shot 200 bullets in front of the car and a few actually at the car. Second, three or four drops of water on a car would definitely make rain. Learn to read.

Let's have a look the report from the U.S army: arm waving, flash-lights, then warning shots in front of the car, finally shooting at the engine block. Either this report is wrong or the U.S. soldiers need a better training. If there was warning leaving sufficient time for the driver to react, how come the car did not stop? Why would a driver that had successfully passed several check-points take the risk of not stopping for yet another check-point?

More likely the warnings were not done properly. Add to that: if they fired only at the engine block and one occupant was killed and another wounded, then they need to go back to shooting range for requalification.

"members of the most highly trained and disciplined military organization in the world" My ass!

Let's put some chicken-hawks inside a car and fire a few bullets at them, killing one and wounding another. And, after the shit in his pants has been cleaned, let's hear if the wounded one is able to report exactly how many bullets were fired and where they were fired. More likely, he will sob and weep "Mummy!" as sure as he is a right-wing pussy.

La crise libanaise va durer, c'est évident.

Hier soir a eu lieu la manifestation organisée par le Hezbollah, qui a rassemblé au moins plusieurs dizaines de milliers de participants et peut-être même plusieurs centaines de milliers.

Ce que je craignais depuis le départ s'est produit: le Hezbollah n'a aucune intention de se laisser désarmer et la Syrie est déterminée à continuer de contrôler le Liban. L'opposition est bien trop faible. J'apprends ce matin que c'est Karamé, l'homme des Syriens qui vient de démissionner, qui va former un nouveau gouvernement. Quel camouflet pour l'opposition!

Pour autant que j'aime le Liban et les Libanais, je ne me laisse plus prendre à leurs beaux discours. Leur maîtrise parfaite de l'anglais et du français ne doit pas nous tromper: ni l'opposition libanaise, ni les U.S.A ni la France ni personne n'a les moyens politiques et surtout militaires d'atteindre cet objectif: le départ total de la Syrie. Il ne suffit pas de sautiller sur sa chaise en chantant "liberté" pour être libre.

Je ne sais pas où en est l'enquête sur la mort de Hariri. Avant-hier, un message de Justin Raimondo faisait état d'une possible implication des Islamistes, en particulier la mouvance d'Al Zarqawi, auquel cas la Syrie serait hors de cause. Si cette nouvelle se confirmait, ce sera un point de plus pour la Syrie et le ridicule assuré pour la diplomatie incompétente et arrogante des Etats-Unis.

Alors qu'il écrase sous sa botte des millions d'Irakiens, Bush a le culot de parler aux Libanais de liberté. Qu'est-il prêt à faire pour les Libanais, à part de beaux discours? N'a-t-il pas compris que tout le monde l'écoute, par politesse, mais que plus personne ne l'entend? N'a-t-il pas compris qu'on ne joue pas aux dominos avec des soldats de plomb? Que ses mensonges répétés au sujet de l'Irak ont fini par révéler sa duplicité. Bush ne fera rien pour le Liban car le Liban, pourtant un modèle potential pour toute la région, ne l'intéresse pas si ce n'est pour briller devant les journalistes.

Décidément, il n' a rien de pire qu'un ambitieux qui n'a pas les moyens de ses ambitions. Il finit par devenir un vieux con raté, persuadé d'avoir participé à une grande aventure alors qu'il ne fut qu'un sujet de moquerie et de mépris.