dimanche, janvier 30, 2005

GB vs France

Je viens de passer deux jours et demi à Londres, pour un voyage professionnel et touristique.

La veille de mon départ en avion, je devais voyager en train, afin de me rapprocher de l'aéroport de Lyon St-Exupéry. Ce jour-là (mercredi 26 janvier), la SNCF s'est mise en grève, afin de protester contre le viol d'une contrôleuse dans un RER de la région de Cahors. Je suis arrivé à destination avec plus de deux heures de retard, heureux néanmoins de n'avoir pas eu à repousser mon voyage à Londres.

A la réflexion, cette grève illustre parfaitement le problème de la France: une minorité de privilégiés, sous des prétextes corporatistes, peut bloquer des milliers de voyageurs, au mépris des régles de service public et de façon complètement inefficace. Si la SNCF avait annoncé cette grève à l'avance, comme elle le fait généralement, j'aurais pu avancer mon voyage ou me débrouiller autrement. Mais j'ai dû subir des heures d'attente, sans information, debout dans un TGV surchargé. J'ai donc eu le temps de réfléchir à la situation de mon pays, si bien représentée par celle de la SNCF.

Les agents de la SNCF sont des privilégiés car ils ne subiront jamais les affres du chômage. Moi qui ai perdu mon emploi 3 fois en 9 ans (deux licenciements pour raisons économiques et un arrêt d'activité avant d'aboutir à une faillite inévitable) et qui me bats aujourd'hui pour stabiliser ma situation, je ne comprends pas comment les Français, peuple épris de justice et d'égalité, acceptent de telles inégalités. D'un côté, le secteur privé, soumis à la concurrence (comme ils disent), avec la pression de la rentabilité aggravée par l'énormité des prélèvements obligatoires. De l'autre, le secteur public, qui n'a strictement aucune idée de la difficulté de travailler dans une entreprise rentable. Encore plus étrange est le fait que les travailleurs du secteur privé, qui peuvent se retrouver au chômage à tout moment, doivent payer des impôts pour maintenir les privilèges des fonctionnaires!

Aujourd'hui, le montant des charges sociales salariales est à peu près équivalent au salaire net: chaque fois que vous recevez 1€ de salaire, votre employeur paye environ 1€ de cotisations sociales. C'est autant d'argent qu'il aurait pu vous payer à vous (puisque c'est votre travail qui a produit cet argent) mais qu'il est forcé de payer à des léviathans monstrueux et inefficaces comme la sécurité sociale. A ceci s'ajoutent les impôts et taxes, comme l'impôt sur le revenu, la TVA, la redevance audio-visuelle et autres taxes que vous payez à chaque fois que vous consommez. Or, une grande partie de ces prélèvements servira, non pas à l'intérêt général comme on pourrait le penser, mais plutôt à financer les privilèges des fonctionnaires. A elle seule, la SNCF absorbe 10 milliards d'euros de subventions par an, c'est à dire environ un quart du montant de l'impôt sur le revenu. C'est peu dire que ses agents ne subissent aucune pression visant à la rentabilité puisque seulement la moitié des recettes de la SNCF proviennent de services effectivement rendus à la population.

Cette grève était corporatiste car des dizaines, voire des centaines, de femmes se font violer chaque jour, y compris sur leur lieu de travail, sans que les contrôleurs de la SNCF se mettent en grève pour autant. Lorsque j'ai demandé des renseignements à un contrôleur qui passait par là, il m'a dit "cette grève n'est pas criticable". Et pourquoi pas? Bien sûr, il est inacceptable qu'une contrôleuse de la SNCF se fasse violer. Mais en quoi cela est-il plus grave qu'une secrétaire qui cède à un harcèlement sexuel ou une gamine des banlieues qui subit une tournante? Parce qu'elle portait un uniforme de la SNCF? Réflexe corporatiste qui exige des autres de la solidarité, alors qu'eux-mêmes ne montrent aucune solidarité envers les autres.

Au mépris des règles de service public car les contrôleurs de la SNCF oublient que ce sont tous les Français, ceux qui subissent leurs grèves irresponsables, qui les payent, sous la menace de la force armée de la république. La SNCF n'est pas une entreprise comme les autres. Elle bénéficie d'une situation de monopole, c'est à dire que la force publique intervient pour supprimer toute concurrence indésirable (notamment les lignes de bus sur autoroute). L'état garantit les "acquis sociaux" des cheminots, en subventionnant la SNCF et son régime de retraite. Ce sont là de droles d"acquis sociaux", financés qu'ils sont par le travail des victimes des grèves! Les Français acceptent cela car, en échange de tous ces sacrifices, on leur promet des trains de bonne qualité. La grève et l'absence de service minimum sont une rupture de promesse (une de plus)!

Pour finir, et on touche là au coeur du système français, les grèves de la SNCF sont inefficaces. En quoi cette grève va-t-elle soulager la souffrance de la victime du viol? En quoi va-t-elle éviter d'autres viols du même genre? Juste une semaine auparavant, il y avait eu une grève de la SNCF, annoncée à l'avance celle-là. Le thème de la sécurité des employés de la SNCF n'avait guère été évoqué à cette occasion, et même s'il l'a été, cela n'a semble-t-il guère servi à grand-chose.

Pour bien faire comprendre comment la SNCF a pu devenir un système fasciste (rappelez-vous: fasciste signifie autoritaire, inefficace, corporatiste et ridicule, comme pouvait l'être le fondateur du fascisme, Mussolini, dont l'un des objectifs était, comme à la SNCF, d'avoir des trains à l'heure en Italie) et pourquoi les Français acceptent passivement de se faire gruger à un tel point, je raconte une dernière anecdote, strictement vraie puisque j'en ai été le témoin de mes yeux.

Lorsqu'il a appris cette grève inopinée, un voyageur a frappé du poing la fenêtre en verre renforcé du bureau d'accueil de la gare où je me trouvais. Ce geste de mécontentement n'a causé ni dégât ni blessure d'aucune sorte. Aussitôt, deux employés de la sécurité présents dans la gare (n'appartenant ni à la police, ni à la police ferroviaire) l'ont empoigné par ses vêtements et le pauvre homme, âgé d'environ 55 ans, d'apparence plutôt modeste et ne présentant strictement aucun danger, a été traîné de force sur le quai vers les toilettes (à une distance d'environ 100m), sans doute pour y subir une douche froide ou quelque chose d'approchant. Devant ses protestations, les cerbères du service public (comment les appeler autrement?) se sont calmés et sont revenus à leur poste. Un seul voyageur (sur les cent personnes et plus qui étaient présents, dont moi-même) les a pris à partie et leur a demandé des explications, de façon plutôt véhémente, sur leur comportement parfaitement illégal, et je me suis reproché, moi qui suis plutôt costaud, de ne pas être intervenu.

Critiquez les services publics et l'état, même si vous ne leur causez aucun mal, osez remettre en cause leur propagande idiote ou simplement exprimez votre mécontentement devant leur incurie et vous pourrez être soumis à toutes sortes de vexations: contrôle fiscal, coupures d'électricité, violences, etc... Les autres "citoyens" (synonyne de bourgeois, ne l'oublions pas) assisteront passivement à votre punition, impressionnés qu'ils sont par l'autorité qui se dégage d'un simple "sécurité" cousu sur un bomber. Il y en aura même qui approuveront: "il l'a bien mérité, ce salaud d'ultra-libéral qui veut détruire les services publics!" Comment ne pas exploser de rire devant de pareils crétins, qui passent leur temps a combattre l'instauration de services publics "à deux vitesses", alors qu'ils travaillent pour la SNCF, où les "deux vitesses", on les pratique depuis l'arrivée du TGV?

Comme aux Etats-Unis, il y a en France tous les ferments du fascisme, du totalitarisme et aussi, espérons-le, de la révolution qui s'annonce. Si, pour une simple critique, on vous punit comme un criminel, il ne faut pas s'étonner que les critiques se transforment un jour en violences réelles.

Par contraste, mon voyage à Londres, avec l'excellente compagnie aérienne Easy Jet (108 € l'aller-retour, à comparer avec les 450€ demandés par la SNCF) fut un vrai plaisir. Enfin un pays qui montre un tant soit peu de libéralisme. Ce n'est pas un hasard si la Grande-Bretagne est l'un des pays les plus libres, tant économiquement que politiquement, et si Londres est la capitale la plus riche d'Europe. Mais j'aurai l'occasion d'y revenir dans un prochain article.

mercredi, janvier 26, 2005

La sécu est un système fasciste!

Depuis quelques années, l'état français essaie, de façon de plus en plus désespérée, de sauver la sécurité sociale. Les déficits s'accumulent, la sécu rembourse de moins en moins bien, les assureurs privés se préparent à prendre la relève, le gouvernement hésite à annoncer l'inévitable augmentation des cotisations, bref, l'incurie habituelle de l'état est à nouveau à l'oeuvre.

Je vais vous démontrer ici pourquoi la sécu ne doit pas être sauvée et doit même disparaître pour laisser la place au marché. Mon analyse est imparable: la sécurité sociale (initiales S.S.) est un système fasciste: autoritaire, corporatiste, ridicule et inefficace.

Autoritaire parce que, dès lors que vous avez des revenus, vous êtes contraint et forcé, par la force des baïonnettes, de cotiser à la sécu. Si vous n'en êtes pas conscient, essayez donc de ne plus payer vos cotisations URSSAF ou bien vos cotisations sociales. Vous m'en direz des nouvelles. La sécu se présente comme un système de solidarité, un sentiment noble , mais cette solidarité est la même que celle du voyageur envers le bandit de grand chemin qui lui met un couteau sous la gorge. Comment la solidarité pourrait-elle être obligatoire? C'est impossible. Seuls les systèmes totalitaires et fascistes prétendent dicter par la force les sentiments et les comportements de leurs citoyens.

Corporatiste car la sécu protège les intérêts des laboratoires médicaux, des médecins, des pharmaciens, des hôpitaux et cliniques privées, en leur garantissant des revenus énormes. Imaginez un peu que vous puissiez aller manger au restaurant et payer avec votre carte nourrital, sans plus jamais sortir d'argent. N'auriez-vous pas tendance a déserter votre propre cuisine pour aller au restaurant tous les jours? Les restaurateurs n'en profiteraient-ils pas en surfacturant, en trichant, en vous faisant manger les plats les plus coûteux? Ce serait bien naturel, n'est-ce pas? Comment imaginer que les médecins, hôpitaux et laboratoires médicaux n'abusent pas d'un système où les contrôles sont rares? Seuls les systèmes totalitaires et fascistes détournent, à main armée, l'argent de tous au profit d'une minorité d'entreprises et d'individus.

Ridicule car la sécu est bâtie sur un postulat absurde, l'inénarrable "égalité d'accès aux soins". Comment peut-on sérieusement prétendre que le cancéreux en phase terminale, l'accidenté de la route, la victime d'une maladie inconnue et l'homme en bonne santé doivent absolument avoir le même accès aux soins? Cela fait irrésistiblement penser à la phrase de Knock: "il n'y a pas d'homme en bonne santé, il n'y a que des malades qui s'ignorent". Comment peut-on annoncer, en gardant son sérieux, que le père de 8 enfants dont la vie est en danger doit avoir le même accès aux soins qu'un célibataire, arrivé aux urgences 5mn avant, et qui se fait soigner un petit bobo? Cette prétendue égalité est une farce, digne des meilleurs blagues sur l'ère communiste dans les pays de l'est. Non seulement cette égalité est inapplicable dans le monde réel (d'ailleurs aucun service d'urgence ne la respecte, tous établissent des priorités en fonction de la gravité des pathologies) mais il est évident que tout le monde ne mérite pas les mêmes soins. Entre le fumeur invétéré qui développe à 65 ans un cancer du poumon mortel et l'enfant de 12 ans leucémique que l'on peut sauver, il faut donner la priorité au second et non pas les traiter sur un pied d'égalité. Seuls les systèmes totalitaires et fascistes n'établissent aucune distinction entre leurs citoyens et leur imposent un système absurde, tout en les gavant de propagande.

Inefficace car la sécu favorise les comportements à risque: surmédicalisation, surconsommation de médicaments (certaines préparations sont consommées 20 fois plus en France par rapport aux pays voisins), surconsommation de soins (il y a deux fois plus d'opérations de l'appendicite en France qu'en Allemagne) et décourage les comportements responsables de prévention. Pourquoi? Parce que la prévention aurait pour effet de diminuer les revenus des médecins, des laboratoires et des pharmaciens, pardi! N'oublions pas non plus que les hôpitaux publics, l'une des principales sources de gaspillage, n'ont aucune motivation à l'efficacité puisque l'argent coule à flots. Seuls les systèmes totalitaires et fascistes maintiennent sans jamais les réformer ni les faire disparaître des organisations inefficaces à un tel point.

Les thuriféraires de la sécu la considèrent comme un sommet de la solidarité du peuple français, qui protège le bon peuple des méfaits de l'ultra-libéralisme. "Aux Etats-Unis, 60 millions d'américains n'ont aucune protection sociale", entend-on. En réalité, le système de santé américain a été lourdement étatisé et socialisé depuis 1967, lorsque les programmes Medicare et Medicaid furent créés. Les assurances privées proposées par les entreprises à leurs salariés (en échange d'exonérations fiscales de la part de l'état) s'entendent avec les médecins et les hôpitaux quant aux tarifs et barêmes appliqués. Bref, au lieu d'être un monopole public, le système de protection sociale américain est un oligopole privé, avec peu, voire pas du tout de concurrence. Les citoyens américains ne font qu'échapper à un système profondément inefficace.

Autre argument avancé: "les Francais sont attachés à la sécu". Cet attachement est en grande partie fondé sur une hallucination, résultant de la propagande étatique, l'illusion que ce sont les autres qui payent. Or, il faut bien que quelqu'un paye quelque part et il suffit de regarder sa feuille de paie pour deviner qui finance ce gâchis. En outre, n'oublions pas que le peuple français était aussi très attaché à Napoléon ou au Maréchal Pétain, cela n'en fait pas pour autant des personnages recommendables.

Enfin, cerise sur le gâteau, l'argument vertueux: "la sécu, c'est la solidarité". Manière de dire que celui qui est opposé à la sécu est un égoiste ultra-libéral. C'est tout simplement faux. La vraie solidarité n'a pas besoin d'organisation étatique, de planification, de centralisation, pour exister. L'histoire récente de l'Asie du Sud-Est a montré que les Francais sont solidaires sans que l'état intervienne ou les force.

La propagande étatique en faveur de la sécu doit donc être dénoncée avec force: ne la laissons pas dissimuler derrière la solidarité, un sentiment noble qui honore l'être humain, une réalité bien moins avouable.

vendredi, janvier 14, 2005

Les "droits des salariés", un mensonge de plus.

J'ai l'intention de commencer une petite série d'articles pour démontrer que la France n'est plus une démocratie et que l'état français foule aux pieds la Déclaration Des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Commençons par le premier article de cette déclaration.

Pour faire croire qu'ils servent à quelque chose et conserver leurs prébendes, les socialistes et les étatistes font miroiter aux citoyens tout un tas de droits, c'est à dire un ensemble de lois censées les protéger. En fait, ces lois les fragilisent, les déresponsabilisent et, par le poids qu'elles font peser sur les dépenses publiques et donc les impôts, les plongent dans la misère. Ne nous y trompons pas, ces pseudo-droits ne sont pas réellement des droits, au sens de de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, fondement de la République.

Le premier article de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen stipule:


Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Ainsi, la "conquête de nouveaux droits" si souvent revendiquée par différents partis politiques est une calembredaine: on ne peut pas conquérir de nouveaux droits, car cela signifierait que les hommes qui sont nés avant la conquête de ces droits ne les avaient pas à leur naissance et étaient défavorisés par rapport à ceux qui sont nés après. Il faut admettre que les droits ne peuvent être que des droits universels, c'est à dire valables pour tout le monde (y compris les patrons, les capitalistes, les criminels, etc), tout le temps (y compris dans le passé et le futur) et partout (y compris en dehors de la France).

Une fois cette clarification faite, examinons un peu les "droits des salariés". Parmi ceux-ci, il y en a sûrement qui sont effectivement l'expression de droits universels, par exemple le droit à la vie (respect de sa propre personne). Il est légitime que le salarié, au même titre que les autres citoyens, soit protégé des accidents du travail, des maladies professionnelles et des autres atteintes à sa personne ou sa propriété du fait de la propriété d'autrui (l'entreprise où il travaille). Mais je m'intéresse ici à certains "droits du salarié" qui ne sont nullement universels, en particulier le salaire minimum garanti par l'état (le SMIC) et les limitations de temps de travail.

A ma connaissance, la loi française stipule que tout salarié doit recevoir au minimum le SMIC en tant que rémunération de son travail et ne doit pas travailler plus d'un certain nombre d'heures par semaine (48h par semaine, si je me souviens bien). Ces lois stipulent que l'état peut parfaitement utiliser la force publique (la police) pour faire respecter ces "droits".

Pourtant, il est évident que ces "droits" ne sont nullement universels. En tant que citoyen lambda, je puis parfaitement m'échiner à creuser des trous dans mon jardin plus de 48h par semaine et je ne recevrai pas le SMIC pour autant (ou alors, la France est vraiment devenue folle). Ces lois contredisent la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen (article 12) qui précise:

La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, ...

Pour mieux comprendre, prenons un exemple, purement fictif mais illustratif. De ma fenêtre, j'observe une entreprise de jardinerie. Je remarque que les employés travaillent 10h par jour, 6 jours par semaine. Etant un bon citoyen, j'appelle illico l'inspection du travail qui s'empresse d'intervenir avec la police et constate que, non seulement des employés non-déclarés travaillent 60h par semaine dans des conditions douteuses, mais en plus ils sont payés la moitié du SMIC! Le patron-voyou sera contraint par la justice de payer de lourdes amendes et compensations. Peut-être des employés seront reconduits à la frontière car certains n'étaient pas en situation régulière! Je peux dormir sur mes deux oreilles, mon devoir de bon citoyen obéissant accompli.

Le dimanche, j'observe que mon autre voisin, citoyen comme moi, travaille toute la journée (soit largement plus de 10h) à retourner la terre de son jardin, à la demande de sa femme qui a l'intention d'y faire pousser des fleurs. En tendant l'oreille, j'apprends que la rémunération qu'il recevra sera un bon repas et, peut-être, une gâterie de la part de sa femme plus tard dans la nuit! Cela ne me semble guère correspondre au SMIC! Le lendemain, j'appelle l'Inspection du Travail qui me demande s'il y a des employés "au noir" (réponse non) et m'informe qu'elle a autre chose à faire qu'aller embêter les gens chez eux le dimanche et même que je suis un petit indiscret!

Ne décelez-vous pas une différence? Ne me dites pas que c'est un problème d'argent, il se trouve que mon voisin est homme au foyer et que sa femme lui verse de l'argent de poche pour qu'il effectue les tâches ménagères, dont l'entretien du jardin. Ne me dites pas non plus que c'est parce que la jardinerie est une entreprise, en effet peut-être est-ce une entreprise individuelle (c'est à dire se confondant, du point de vue légal et financier avec le chef d'entreprise) et peut-être l'épouse de mon voisin est-elle aussi chef d'entreprise de son côté.

Du point de vue juridique, la différence qui fonde l'intervention de l'inspection du travail est la nature du contrat qui unit les travailleurs et leur patron: les inspecteurs du travail conclueront qu'il s'agit d'un contrat de travail déguisé (car, s'il s'agit d'un travail "au noir", il n'y aura évidemment aucun contrat de travail écrit) alors que le couple de voisins est uni par un contrat de mariage. Cette différence est purement arbitraire et ne résulte nullement d'une différence de situation: dans les deux cas, ces personnes, travailleurs irréguliers ou mon voisin, travaillent pour une autre personne en échange d'une compensation financière. Notez bien que la même distinction sera faite pour les tâches ménagères: en tant qu'époux ou épouse, vous ne pouvez nullement obliger votre conjoint à vous rémunérer (encore moins au SMIC!) pour les effectuer.

Cette distinction ne résulte donc que de la situation particulière des salariés. Ecoutons Gérard Filoche, le grand prêtre de l'inspection du travail, à ce sujet:

Aucun salarié de ce pays n’a le choix de son temps de travail, tous ceux qui disent le contraire sont soit des menteurs soit des ignorants :
Tout salarié est « subordonné » : c’est son employeur et son employeur seul qui décide de son temps de travail.



Filoche justifie ces droits particuliers des salariés (sur la rémunération, le temps de travail, etc...) par le fait que le salarié est "subordonné", c'est à dire n'a aucun choix et est entièrement soumis aux décisions de son employeur en ces domaines. L'état doit donc équilibrer cette relation, qui pencherait sinon nettement en faveur du patron, en payant des gens comme Filoche, ardents défenseurs des droits des petits et surtout de leur propre paroisse.

Pourtant, il y a une évidence: le salarié dispose bien d'un choix crucial, celui d'être ou ne pas être le salarié de son patron! Si son patron lui demande de travailler 60h par semaine, il peut parfaitement refuser et rester chez lui. N'y a-t-il aucun salarié qui démissionne? Aucun qui prenne de congés sabbatiques? Qui s'absente pour des raisons médicales ou même sans raison valable? Le salarié a donc bel et bien le choix: entre zéro et le temps de travail proposé par son patron (ou d'autres patrons).

Le patron peut-il utiliser la force pour l'obliger à remplir un éventuel contrat de travail? Peut-il faire mander la maréchaussée ou l'inspection du travail pour extirper son ancien employé de son lit et l'obliger à venir sur son lieu de travail? Bien évidemment non.

Il faut donc constater que cette prétendue subordination qu'invoque Filoche est volontaire et n'existe que par la volonté du salarié. Le salarié accepte cette situation de son plein gré, en s'engageant à fournir une certaine quantité de travail en échange d'une certaine quantité d'argent. Personne ne l'oblige à accepter cet échange et il peut s'en dédire à tout moment. Le patron ne peut nullement utiliser la force publique pour l'y contraindre.

Si vous pensez que le contrat de travail est une subordination (sous-entendu au patron, à celui qui détient l'argent), il faudrait admettre que, lorsque vous allez faire vos courses et payez la superette du coin en échange de certaines marchandises qu'elle vous fournit, la supérette vous est subordonnée et que vous pouvez la contraindre à vous fournir ce que vous voulez au prix que vous voulez. Ce qui est parfaitement ridicule.

Vous me direz que, si le salarié refuse d'exécuter les ordres du patron, celui-ci le licenciera, arrêtera de le payer et le salarié se transformera en chômeur. Le patron dispose donc d'un moyen de pression sur le salarié: "tu fais ce que je te dis ou tu pointes à l'ANPE". Certes, mais il n'en reste pas moins vrai que le salarié a le choix entre ces deux possibilités et que le patron ne peut nullement le contraindre (par la force) à choisir la première. En fait, et peut-être Filoche veut-il le cacher, si l'employé accepte les conditions du patron, c'est parce que la première possibilité, aussi dure fût-elle, est meilleure que la seconde.

En outre, le patron n'est nullement responsable de la situation du salarié avant son embauche ou à la fin de son contrat de travail (chômage, autre emploi, etc...), encore moins du chômage en général. Prétendre le contraire, c'est déresponsabiliser et infantiliser les gens. Réfléchissez-y: qui crée du chômage, le patron qui crée des emplois ou l'état qui, par la force, interdit certains emplois ne correspondant pas au critères qui l'agréent? J'aurai l'occasion de revenir là-dessus et de prouver que c'est l'intervention de l'état qui crée le chômage.

Donc Filoche raconte n'importe quoi. D'ailleurs, il n'avance aucun argument sérieux à l'appui de ses dires et se livre à l'invective pour décourager toute contestation. Filoche, c'est vous le menteur et l'ignorant. La seule chose qui subordonne le salarié au patron est le chômage et le chômage, ce sont les Filoche qui en sont responsables. Le salarié a le choix de son temps de travail: 0h par semaine d'un côté et les temps de travail que lui proposent les divers employeurs possibles de l'autre, c'est l'évidence même.

La seule personne qui n'a pas le choix de son temps de travail est le chômeur qui n'arrive pas a trouver de travail, car lui ne peut travailler que 0h par semaine. Mais le chômeur n'intéresse pas Filoche. Filoche est un parasite qui vit de la collecte des impôts (corvée moderne) et les chômeurs ne payent pas ou peu d'impôts. Les chômeurs sont même des concurrents de Filoche car eux-aussi obtiennent de l'argent de l'état.

Ainsi, certains "droits des salariés", notamment le SMIC et les temps de travail imposés ne sont que des privilèges, c'est à dire des avantages réservés à une partie de la population (les salariés) et obtenus par la force (l'inspection du travail, la police, la justice). Pour bénéficier de ces droits, encore faut-il pouvoir obtenir le statut de salarié et cela est difficile, tant sont nombreuses les restrictions qui pésent sur l'emploi salarié de nos jours.

Avant 1789, les nobles et le clergé aussi faisaient travailler leurs serfs en échange d'une hypothétique protection (hypothétique car qui devait aller périodiquement se faire tuer à la guerre, si ce n'est le peuple?). Ayant compris la leçon de 1789 et de la nuit du 4 août, la nouvelle noblesse d'état, dont Filoche est un des plus augustes représentants, repeint ses privilèges aux couleurs des droits de l'homme. Mais cela ne doit pas nous tromper: les aristocrates à la lanterne!

mardi, janvier 04, 2005

L'état et les lapins

Pour paraphraser Karl Marx (grand philosophe mal compris par la plupart de ses lecteurs), "L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des places."

Ainsi le but de l'homme n'est pas d'améliorer le sort de ses semblables, il est de conforter, d'améliorer, de garantir sa propre place. L'homme politique est un homme comme les autres: son but n'est pas d'améliorer le but de ses sujets. Cette excuse lui sert a dissimuler son but réel: améliorer son propre sort. Je m'en suis rendu compte en lisant un article du Canard Enchaîné relatant que la famille Sarkozy avait fait acheter plusieurs écrans plasma pour son appartement de Bercy. A la limite, en bon contribuable que j'étais, je pouvais admettre que le ministre Sarkozy souhaite regarder la télé sur un écran plasma et que l'incomparable qualité d'image de cette technologie pourrait l'aider à résoudre la fracture sociale (entre ceux qui ont un écran plasma, ceux qui ont un banal écran cathodique et ceux qui n'ont pas d'écran du tout). Mais pourquoi plusieurs écrans plasma? La réponse est simple: peut-être Sarkozy avait-il déjà un écran plasma et l'amélioration de sa propre position passait alors par l'acquisition de plusieurs écrans.

Cela a été le début de ma révélation au libéralisme: l'état français, à l'instar de tous les états des pays riches, usurpe son pouvoir et détourne l'argent public au profit d'une minorité. Je vous le démontrerai bientôt. En attendant, je vais essayer de vous faire rire un peu.

L'homme de l'état, qu'il s'appelle Sarkozy ou Filoche, me fait irrésistiblement penser au lapin. Si vous connaissez un peu les lapins, vous savez qu'il produit, quasiment en permanence, une grande quantité de crottes et même qu'il est caecotrophe, c'est à dire qu'il mange ses propres crottes. Les crottes de lapin (celles qu'il ne mange pas) sont plutôt fertiles si bien que, déversées au pied d'une plante, elles auront tôt fait d'accélérer sa croissance. L'on pourrait penser que le lapin a pour but de produire du fertilisant, de même que l'on pourrait penser que le but de l'homme politique est de stimuler la croissance, de réduire le chômage, etc...

Il faut pourtant abandonner cette croyance ridicule: le but du lapin n'est pas de produire du fertilisant, son but est de produire du lapin, comme le démontrent son énorme appétit et sa quasi-constante activité sexuelle. De la même façon, le but de l'homme politique n'est pas de stimuler la croissance ou de réduire le chômage, elle est de produire toujours plus d'hommes politiques, d'état, de réglements, tout en gratifiant ses sujets d'une énorme quantité de crottes^H^H^H^H^H^H^H^H^H dépenses publiques.

Pour produire tous ces lapins et toutes ces crottes, le lapin consomme une grande quantité de nourriture. Le lapin ne produit rien de lui-même, à part du lapin. En fait, il ne fait que transformer sa nourriture en crottes et surtout en lapin.

De la même façon, l'homme de l'état ne produit rien d'utile. Il ne fait que transformer l'argent public en hommes de l'état supplémentaires (rejetons, ENA, etc...) et en de vagues déjections plus ou moins fertiles qu'il appelle pompeusement "aides", "subventions", "exonérations", "redistribution". Pour ce faire, il aura préalablement consommé une grande quantité de richesses, plus grande que les richesses que ses déjections auront stimulées (le différentiel ayant été transformé en coups de rein frénetiques et donc en lapins additionnels).

Au vu de cette analogie, certains concepts constamment revendiqués par les étatistes prennent tout leur sens:

"Développement du râble": croissance accélérée des lapins.

"Comme mère, c'est qui table": avec tout ces lapins, je ne suis pas sûr de qui est ma mère.

"Solide Harry t'es": Harry, tu es assez solide pour payer tes impôts, puisque c'est pour la solidarité.

"Stimulation de la croissance": synonyme de viagra pour les lapins.

"Réduction du chômage": arrivée de lapines en chaleur, permettant de réduire l'inactivité.

"Fracture sociale": invention du lapin en chef pour garder sa place.

"Chaud lapin": fonctionnaire qui transpire pour réduire la fracture sociale.

"Ecco logis": vite, au terrier, les chasseurs arrivent!

lundi, janvier 03, 2005

La propagande étatiste, forcément haineuse et abjecte...

Après avoir dénoncé la propagande des néo-conservateurs américains, il me paraît salutaire de tourner le projecteur vers la propagande dont nous, les Français, sommes victimes tous les jours.

Ma position est simple: la France est devenue une oligarchie, mise en coupe réglée par une minorité de profiteurs sans scrupule. Il y a 50 ans, ces groupuscules se seraient parés, par exemple, des belles couleurs, pas encore défraîchies, du communisme et du bolchevisme. Aujourd'hui, ayant compris que le temps des idéologies est terminé, ils se rebaptisent "démocrates", "républicains", "citoyens", "pragmatiques", mais le ressort de leur action demeure identique. Il s'agit, sous prétexte de défendre des principes généreux de justice sociale ou de démocratie, de s'emparer du pouvoir politique et économique, afin de pouvoir puiser dans la poche des Français de quoi mener le plus grand train possible.

J'aurai l'occasion de revenir sur cette situation, avec des arguments chiffrés et des preuves tangibles. Pour aujourd'hui, je me contenterai de l'étude d'un cas d'école de la propagande à laquelle ces individus se livrent pour dissimuler leurs forfaits.

Tout d'abord, les faits bruts. Souvenez-vous: en Dordogne, le 2 septembre 2004, au cours d'une visite de l'inspection du travail, deux fonctionnaires sont tués par un exploitant agricole.

En tant qu'être humain, libéral de surcroît, je suis d'avis que tout meurtre doit être puni sévèrement, sauf en cas de légitime défense. Mais, en vertu des lois de la République (si souvent invoquées par ceux-là mêmes qui les votent mais ne les appliquent guère), il ne m'appartient pas de juger ce meurtre. Je ne m'attache donc ici qu'à la critique des deux propagandes que ce fait brut a permis de développer. Je ne m'appuie sur l'article d'Acrimed, sans le critiquer, que pour citer les différents protagonistes.

A ma droite, Hervé Gaymard, à l'époque ministre de l'agriculture (et de ce fait grand argentier des milliards d'euros de subventions versés chaque année aux agriculteurs), qui déclare:

Confronté à des difficultés extrêmes, le monde agricole et rural réunit des acteurs divers, qui partagent un même amour de leur métier.

Ces difficultés sont confirmées par le maire de la cummune où a eu lieu le meurtre, qui a évoqué le fait que le meurtrier n'arrivait pas à vendre son exploitation et en avait "ras-le-bol". Le communiqué de la Coordination Rurale entonne, avec un accent digne de Lutte Ouvrière: "le désespoir des paysans spoliés de leurs droits...".

Ces déclarations ne visent pas uniquement à minimiser le meurtre, il s'agit surtout de mettre l'accent sur la situation difficile des agriculteurs. Ce faisant, on pourra justifier les copieuses aides publiques (environ 15 milliards d'euros, soit une centaine de milliards de francs par an) qui leur sont versées dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC) ou la mise en place de mesures protectionnistes visant à transformer la PAC en politique de soutien aux prix. Que l'on ne s'y trompe pas: dans tous les cas, il s'agit de permettre à l'état de se servir dans la poche des Français pour verser des aides aux paysans, sous des prétextes généreux tels que la "sauvegarde d'une agriculture de qualité" ou "pour permettre à l’agriculteur de vivre dignement de son travail".

Oui, vous avez bien lu! Le système qui nous a apporté la vache folle, les poulets en batterie, les nitrates en Bretagne, la viande aux hormones, etc... doit être sauvegardé par les aides publiques! Cela revient à dire à que, si on laissait faire le marché, il serait en voie de disparition. Quel aveu tout-de-même: la politique étatique faite de dirigisme, d'incitations, d'aides et de subventions mène les entreprises agricoles au désastre écologique et à la banqueroute! Nous les libéraux, nous n'avons jamais dit autre chose.

Et, alors que des millions de chômeurs, de RMIstes et de smicards ne parviennent pas à vivre décemment, ils doivent néanmoins payer des impôts pour que les paysans et leurs dignes représentants, à savoir les politiciens de droite, puissent vivre dignement! La redistribution obligatoire des pauvres vers les riches, voilà ce que l'on nous propose.

Mais, à ma gauche, il y a aussi grave, voire plus grave. Il y a la récupération sans vergogne de la mort de deux personnes afin de proposer une politique socialo-fasciste de contrôle par l'état des entreprises. A cet effet, Gérard Filoche, le grand ayatollah de l'inspection du travail a publié un livre, sobrement intitulé "On achève bien les inspecteurs du travail."

Je préfère vous prévenir tout de suite, il me faudra plus de temps pour effilocher la pensée socialiste du sieur Filoche, car elle est nettement plus hypocrite et subtile que celle de la droite (qui chausse encore les gros pataugas du gaullisme).

Pour M. Filoche, cet événement de Dordogne, pourtant le premier meurtre d'inspecteurs du travail en activité depuis 1892, est "un fait de société qui ouvre la porte à une situation tragique durable pour le respect des droits des salariés." Rien que cela!

N'ayant pas voulu financer par mon argent les desseins du parti socialiste auquel Gérard Filoche appartient, je n'ai pas lu ce livre et je me contente d'analyser les propos de son auteur, glanés ici et là sur Internet ou à la télé. La pensée de Filoche est à vrai dire quelque peu contradictoire. Par exemple, sur la Cinquième, au cours de l'émission "C dans l'Air", il se déclare partisan des 35h (imposition autoritaire d'un temps de travail hebdomadaire pour tous les salariés) tout en préconisant des mesures adaptées à chaque secteur d'activité.

S'agissant de l'inspection du travail, je relève la contradiction suivante.

Filoche déplore le meurtre de ces deux inspecteurs du travail et s'écrie "Plus jamais ça!". Fort bien, mais que propose-t-il pour éviter que ce meurtre se reproduise à l'avenir? Armer les inspecteurs du travail? J'en doute, même s'il mentionne (à regrets?) que ceux-ci ne sont pas armés. Il propose en fait d'augmenter les moyens mis à disposition de l'inspection du travail, notamment le nombre d'inspecteurs. Réfléchissons un peu à cette proposition, de façon pragmatique et non pas en alignant les "yakafaukon" ou les déclarations de bonne intention, comme le font si bien les hommes politiques (ce que Filoche est devenu).

Au total, il y a environ 1750 inspecteurs du travail en France. Pour la première fois depuis 1892, deux d'entre eux ont été tués au cours de leur service. De deux choses l'une: soit c'est un événement isolé qui n'a plus aucune chance de se reproduire, soit c'est un "fait de société" qui peut se reproduire. Dans le premier cas, vous serez d'accord qu'aucune mesure n'est nécessaire. Mais manifestement, Filoche pense que nous sommes dans le second cas et que, sous l'influence du Medef et du néo-libéralisme, les patrons voyous partent à la chasse aux inspecteurs du travail.

Par conséquent, si on écoute Filoche et si l'on augmente le nombre des inspecteurs du travail, toutes choses étant égales par ailleurs, il y aura en fait plus, et non pas moins, de morts. Simple calcul de probabilités.

Cela prouve que Filoche se sert de la mort de ces deux fonctionnaires comme un prêche pour sa propre paroisse, celle du socialisme, des inspecteurs du travail (qu'il était avant de devenir un hiérarque du PS) et plus généralement le contrôle des entreprises par l'état. Le but ultime de Filoche n'est pas d'augmenter le nombre des inspecteurs du travail, il est de contraindre toutes les entreprises à respecter scrupuleusement les lois du travail dont les inspecteurs du travail ne sont que les cerbères.

L'idée que le meilleur moyen de défendre les intérêts des salariés serait d'arrêter de les ponctionner et de les laisser s'organiser en syndicats ne le traverse même pas. Qu'on se le dise, seul l'inspecteur du travail, nouveau justicier qui devrait avoir le droit d'imposer par la force une réglementation idiote écrite par des individus qui n'ont pour ainsi dire jamais mis les pieds dans une entreprise, mérite sa considération.

Finalement, la seule différence entre l'étatisme de droite et l'étatisme de gauche, ce sont les noms des profiteurs.