mardi, mars 01, 2005

Le démocratie face à ses contradictions.

Comme je l'ai déjà expliqué et comme l'exprime la device de ce blog, le libéralisme est la seule philosophie "raisonnable", c'est à dire conforme à la logique et à la raison.

La "démocratie", telle qu'elle est appliquée dans les pays occidentaux (pour simplifier: la loi de la majorité), n'est bâtie ni sur la logique ni sur la raison, mais sur des sophismes et des "professions de foi", destinées à rouler dans la farine le plus d'électeurs possibles. La logique nous apprend qu'au bout d'un certain temps, la démocratie doit finir par se contredire elle-même.

Nous en avons plusieurs exemples en ce moment-même.

Prenez par exemple cet article, écrit en août 2004. Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux demandaient déjà à la Syrie de ne pas influer sur le processus électoral libanais. Des élections libres sont impossibles sous occupation militaire, semblent-ils annoncer. Avec l'assassinat de Hariri, ces demandes se sont faites plus pressantes. Pourtant, dans un pays de la même région, des élections réputées libres se sont déroulées récemment sous occupation militaire, une occupation bien plus brutale.

Les Etats-Unis et la France exigent de la Syrie qu'elles respectent la résolution 1559 de l'ONU. Exigent-elles d'Israël qu'elle respecte toutes les résolution de l'ONU qu'elle a bafouées depuis 1948?

Bush donne des leçons de démocratie à Poutine mais ne dit rien sur les Tchétchènes. Il accrédite ainsi l'idée que la démocratie permet d'exterminer son prochain en toute quiétude à condition de respecter à la lettre de superbes institutions.

L'esprit de la Constitution des Etats-Unis est d'éviter de concentrer tous les pouvoirs dans les mains d'un seul homme. Notamment, le pouvoir suprême, celui de déclencher une guerre doit être partagé entre le Président et le Congrès. Mais, pour la guerre en Irak, le Congrès délégua à Bush le pouvoir de déclencher les hostilités à sa guise. Celui-ci s'empressa d'en abuser et utilisa les prétextes les plus invraisemblables.

Comme l'a dit Frank Chodorov, "le scrutin populaire n'est pas en soi une garantie de liberté. Le peuple peut voter son propre esclavage."