mercredi, mars 09, 2005

U.S. Army: incompetence or lying? Maybe both.

Chicken-hawks are so blinded by the smell of defeat that they are no longer able to read their own language.

Where did Sgrena say that 300 bullets actually hit the car she was in? She said that 300-400 bullets were shot and that a rain of fire and bullets hit them. This is not inconsistent with the report from the U.S. Army: warning shots fired in front of the vehicle. A machine gun will easily fire well in excess of 500 bullets per minute. In 15s as reported, a single machine gun could have shot 200 bullets in front of the car and a few actually at the car. Second, three or four drops of water on a car would definitely make rain. Learn to read.

Let's have a look the report from the U.S army: arm waving, flash-lights, then warning shots in front of the car, finally shooting at the engine block. Either this report is wrong or the U.S. soldiers need a better training. If there was warning leaving sufficient time for the driver to react, how come the car did not stop? Why would a driver that had successfully passed several check-points take the risk of not stopping for yet another check-point?

More likely the warnings were not done properly. Add to that: if they fired only at the engine block and one occupant was killed and another wounded, then they need to go back to shooting range for requalification.

"members of the most highly trained and disciplined military organization in the world" My ass!

Let's put some chicken-hawks inside a car and fire a few bullets at them, killing one and wounding another. And, after the shit in his pants has been cleaned, let's hear if the wounded one is able to report exactly how many bullets were fired and where they were fired. More likely, he will sob and weep "Mummy!" as sure as he is a right-wing pussy.

La crise libanaise va durer, c'est évident.

Hier soir a eu lieu la manifestation organisée par le Hezbollah, qui a rassemblé au moins plusieurs dizaines de milliers de participants et peut-être même plusieurs centaines de milliers.

Ce que je craignais depuis le départ s'est produit: le Hezbollah n'a aucune intention de se laisser désarmer et la Syrie est déterminée à continuer de contrôler le Liban. L'opposition est bien trop faible. J'apprends ce matin que c'est Karamé, l'homme des Syriens qui vient de démissionner, qui va former un nouveau gouvernement. Quel camouflet pour l'opposition!

Pour autant que j'aime le Liban et les Libanais, je ne me laisse plus prendre à leurs beaux discours. Leur maîtrise parfaite de l'anglais et du français ne doit pas nous tromper: ni l'opposition libanaise, ni les U.S.A ni la France ni personne n'a les moyens politiques et surtout militaires d'atteindre cet objectif: le départ total de la Syrie. Il ne suffit pas de sautiller sur sa chaise en chantant "liberté" pour être libre.

Je ne sais pas où en est l'enquête sur la mort de Hariri. Avant-hier, un message de Justin Raimondo faisait état d'une possible implication des Islamistes, en particulier la mouvance d'Al Zarqawi, auquel cas la Syrie serait hors de cause. Si cette nouvelle se confirmait, ce sera un point de plus pour la Syrie et le ridicule assuré pour la diplomatie incompétente et arrogante des Etats-Unis.

Alors qu'il écrase sous sa botte des millions d'Irakiens, Bush a le culot de parler aux Libanais de liberté. Qu'est-il prêt à faire pour les Libanais, à part de beaux discours? N'a-t-il pas compris que tout le monde l'écoute, par politesse, mais que plus personne ne l'entend? N'a-t-il pas compris qu'on ne joue pas aux dominos avec des soldats de plomb? Que ses mensonges répétés au sujet de l'Irak ont fini par révéler sa duplicité. Bush ne fera rien pour le Liban car le Liban, pourtant un modèle potential pour toute la région, ne l'intéresse pas si ce n'est pour briller devant les journalistes.

Décidément, il n' a rien de pire qu'un ambitieux qui n'a pas les moyens de ses ambitions. Il finit par devenir un vieux con raté, persuadé d'avoir participé à une grande aventure alors qu'il ne fut qu'un sujet de moquerie et de mépris.

samedi, mars 05, 2005

Démocratie au Moyen-Orient: un mensonge, bien sûr.

Si vous voulez une preuve que le slogan "démocratie et liberté au Moyen-Orient" n'est qu'un paravent pour établir la domination américaine sur le Moyen-Orient et ses réserves de pétrole, considérez l'Azerbaidjan.

En décembre 2001, Rumsfeld se rend à Bakou pour négocier avec Heydar Aliyev, le dictateur local, une collaboration militaire.

En octobre 2003, des élections notoirement truquées amènent au pouvoir Ilham Aliyev, fils du dictateur en question. Tout en admettant que les élections en question "sont loin d'atteindre les standards internationaux" (doux euphémisme), les Etats-Unis et l'UE s'empressent de reconnaître ce résultat.

En août 2004, Donald Rumsfeld se rend à nouveau à Bakou pour remercier l'Azerbaidjan.

Vous voyez bien, l'Azerbaidjan n'est pas tout-à-fait une démocratie présentable mais elle sent bon les armes et le pétrole, et c'est cela qui compte finalement.

mardi, mars 01, 2005

Le démocratie face à ses contradictions.

Comme je l'ai déjà expliqué et comme l'exprime la device de ce blog, le libéralisme est la seule philosophie "raisonnable", c'est à dire conforme à la logique et à la raison.

La "démocratie", telle qu'elle est appliquée dans les pays occidentaux (pour simplifier: la loi de la majorité), n'est bâtie ni sur la logique ni sur la raison, mais sur des sophismes et des "professions de foi", destinées à rouler dans la farine le plus d'électeurs possibles. La logique nous apprend qu'au bout d'un certain temps, la démocratie doit finir par se contredire elle-même.

Nous en avons plusieurs exemples en ce moment-même.

Prenez par exemple cet article, écrit en août 2004. Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux demandaient déjà à la Syrie de ne pas influer sur le processus électoral libanais. Des élections libres sont impossibles sous occupation militaire, semblent-ils annoncer. Avec l'assassinat de Hariri, ces demandes se sont faites plus pressantes. Pourtant, dans un pays de la même région, des élections réputées libres se sont déroulées récemment sous occupation militaire, une occupation bien plus brutale.

Les Etats-Unis et la France exigent de la Syrie qu'elles respectent la résolution 1559 de l'ONU. Exigent-elles d'Israël qu'elle respecte toutes les résolution de l'ONU qu'elle a bafouées depuis 1948?

Bush donne des leçons de démocratie à Poutine mais ne dit rien sur les Tchétchènes. Il accrédite ainsi l'idée que la démocratie permet d'exterminer son prochain en toute quiétude à condition de respecter à la lettre de superbes institutions.

L'esprit de la Constitution des Etats-Unis est d'éviter de concentrer tous les pouvoirs dans les mains d'un seul homme. Notamment, le pouvoir suprême, celui de déclencher une guerre doit être partagé entre le Président et le Congrès. Mais, pour la guerre en Irak, le Congrès délégua à Bush le pouvoir de déclencher les hostilités à sa guise. Celui-ci s'empressa d'en abuser et utilisa les prétextes les plus invraisemblables.

Comme l'a dit Frank Chodorov, "le scrutin populaire n'est pas en soi une garantie de liberté. Le peuple peut voter son propre esclavage."