lundi, février 21, 2005

Elections en Irak et attaque de l'Iran.

Comme je le pensais, il semble bien que les Américains aient manipulé les élections irakiennes, faisant passer le score de la liste soutenue par l'ayatollah Sistani de 56 à 48%. C'est Scott Ritter qui le dit et on peut lui faire confiance, dans la mesure où il avait déjà prévu qu'on ne trouverait pas d'armes de destruction massive en Irak.

Le but de cette manipulation serait bien évidemment de réduire l'influence des shiites dissidents et de donner une importance plus grande à Allawi, la marionnette des Etats-Unis, qui pourra jouer le rôle de charnière. D'ailleurs, ce dernier vient d'annoncer sa candidature au poste de premier ministre.

Le gouvernement américain a l'expérience des petites manipulations électorales. Je reste convaincu que Bush a été réélu grâce à une manipulation des votes en Ohio et en Floride. C'est la seule explication au décalage entre les résultats officiels et les sondages de sortie des urnes, qui sont normalement très proches des résultats finaux. D'ailleurs, un tel décalage fut considéré comme une preuve, en Ukraine, que le pouvoir en place avait truqué les élections.

A part cela, Scott Ritter (décidément un personnage bien sympathique) a confirmé l'intention de Bush de frapper l'Iran, conjointement avec Israel, en juin. Une rumeur faisait état de frappes en février, mais il est possible que des opérations psychologiques aient déjà commencé.

Si c'est vrai, cela prouve que l'administration américaine a vraiment perdu les pédales et que la réelection de Bush lui est montée à la tête. L'Iran, avec son pétrole et ses 70 millions d'habitants ne va pas se laisser faire aussi facilement que l'Irak, divisé et affaibli par des années d'embargo. D'ailleurs, l'administration américaine se méprend (à dessein?) sur la nature du régime iranien en le faisant passer pour une dictature, alors que c'est plutôt une ploutocratie, tout-à-fait comparable avec les autres régimes que les Etats-Unis soutiennent dans la région (Arabie Saoudite, Egypte, Jordanie, etc...).

Il est de plus en plus évident que le but des Etats-Unis n'est pas d'instaurer la démocratie au Moyen-Orient mais de déstabiliser les ennemis d'Israel et d'installer dans les pays pétroliers des régimes amis, quitte à ce qu'ils ne soient guère "démocratiques".